L’icônique télétravail

La dimension iconique du télétravail est souvent représentée dans un espace de la maison aménagé avec grand soin, bien éclairé, où la personne peut travailler sans être dérangée. Comment ne pas être heureux et productif à la fois dans un tel environnement ?

Comme le dépeint l’image de gauche, la dimension iconique du télétravail est souvent représentée dans un espace de la maison aménagé avec grand soin, bien éclairé, où la personne peut travailler sans être dérangée. Comment ne pas être heureux et productif à la fois dans un tel environnement ? En fait, personne n’est dupe de la situation relative à l’iconographie qui nous est vendue. Pour les entreprises, l’environnement de travail n’est pas la seule chose qui détermine la productivité et le bien-être des travailleurs à distance : les compétences personnelles en matière de gestion du temps, la discipline personnelle et les pratiques de bien-être sont aussi supposées jouer un rôle important dans la réussite du télétravail. Il revient donc au télétravailleur, individu autonome par définition, d’être productif et efficace, d »être l’architecte de sa vie et entrepreneur de lui-même.

Cette représentation iconique du télétravail ne représente pas la réalité. En fait, de nombreux travailleurs à distance travaillent depuis des espaces plus modestes, tels que des chambres à coucher, des cuisines ou des sous-sols. On suppose alors que le télétravailleur doive faire preuve de créativité pour aménager leur espace de travail de manière efficace et productif. Et pourtant, la représentation de personnes travaillant depuis des espaces aménagés avec grand soin sont plus susceptibles d’être utilisées dans les médias et la publicité pour promouvoir le télétravail, car elles donnent une impression de professionnalisme, de réussite et de bien-être, tous des incontournables d’une société de plus en liquide rythmée par Internet.

© Texte et infographie : Photo|Société, 2023

Précarité, l’employé devenu entrepreneur de lui-même

Tout d’abord, il est important de noter que la précarité en emploi n’est pas un phénomène isolé. Elle est le résultat de changements économiques et sociaux plus larges, tels que la mondialisation et la révolution numérique. Les travailleurs peuvent se sentir dépassés par ces changements rapides et incertains quant à leur avenir professionnel, car cette précarité se caractérise par des contrats à durée déterminée, des heures de travail irrégulières et une absence de protection sociale adéquate, rendant d’autant plus difficile la planification financière à long terme et compromettant par le fait même la sécurité financière des travailleurs. De nos jours, l’employé flexible et performant, précaire à souhait, est devenu un acteur clé pour les entreprises recherchant des travailleurs capables de s’adapter à des situations changeantes et en constante évolution, tout comme d’accomplir plus rapidement et plus efficacement certaines tâches. Les entreprises ont donc développé l’idée que les employés qui peuvent combiner ces deux qualités auront un certain avantage sur le marché du travail et seront ainsi en mesure de se démarquer dans leur carrière. Toutefois, si la précarité en emploi est de plus en plus un défi pour les travailleurs et les entreprises, il n’en reste pas moins qu’il devient impératif de prendre des mesures pour garantir la sécurité financière des travailleurs et leur permettre dès lors de pérenniser leur vie professionnelle.

Un parcours de la précarité en emploi

Les emplois sont de plus en plus précaires pour différentes raisons dont :

  1. le mouvement vers une économie mondialisée a entraîné une augmentation de la concurrence et une réduction des coûts pour les entreprises, ce qui a souvent conduit à des stratégies de flexibilité accrue pour les employés ;
  2. les avancées technologiques et la robotisation ont également joué un rôle en remplaçant certains emplois par des machines et en rendant d’autres obsolètes ;
  3. les entreprises adoptent souvent des modèles d’affaires fondés sur la collaboration et la sous-traitance pour maximiser leur flexibilité et réduire leurs coûts ;
  4. les gouvernements de certains pays ont modifié leurs lois du travail pour faciliter la flexibilité des emplois et permettre aux entreprises de les ajuster plus facilement en fonction de leurs besoins en matière de ressources.

Les principales caractéristiques de la précarité en emploi se répartissent grosso modo comme suit :

  • contrats temporaires ou à durée déterminée : les employés sous contrats temporaires ou à durée déterminée n’ont pas la garantie de garder leur emploi pour une période prolongée ;
  • faible salaire et avantages sociaux : les employés précaires ont souvent des salaires inférieurs à la moyenne et peu d’avantages sociaux tels que des congés payés, une assurance maladie et une retraite ;
  • instabilité du travail et horaires irréguliers : les employés précaires peuvent subir des changements fréquents dans leurs horaires de travail, y compris des heures supplémentaires imprévues et des périodes de travail tardives ;
  • incertitude quant à l’avenir professionnel : la précarité en emploi peut entraîner une incertitude quant à l’avenir professionnel des employés, ce qui peut causer du stress et de l’anxiété ;
  • faible protection contre les licenciements : les employés précaires ont souvent peu de protection contre les licenciements sans préavis, ce qui peut entraîner une incertitude quant à leur sécurité d’emploi ;
  • absence de formation et de développement de carrière : les employeurs peuvent ne pas investir dans la formation et le développement de carrière des employés précaires, ce qui peut les empêcher de progresser dans leur carrière.

En conclusion, la précarité en emploi est caractérisée par des contrats temporaires, des salaires inférieurs à la moyenne, de l’instabilité de travail, une incertitude quant à l’avenir professionnel, une faible protection contre les licenciements et une absence de formation et de développement de carrière.

Les transformations contemporaines du rapport au travail (colloque)

Les conditions économiques et culturelles qui façonnent les attitudes et les comportements au travail, de même que la place et le sens que revêt celui-ci chez les individus, se sont profondément transformées.

PRODUCTION

  • Production : Chaire Jean d’Alembert, Université Paris-Saclay, Institut d’études avancées de Paris
  • Coproduction : Daniel Mercure
  • Postproduction : Pierre Fraser


Flexibilité, efficacité, performance

L’employé, devenu maître de son destin, architecte de sa vie et entrepreneur de lui-même, est désormais confronté à sa propre efficacité.

PRODUCTION

  • Production : Daniel Mercure (sociologue, Université Laval)
  • Financement : Fonds d’innovation pédagogique (Université Laval)
  • Réalisation : Pierre Fraser
  • Postproduction : Photo|Société

INTERVENANTS

  • Daniel Mercure (sociologue, Université Laval)
  • Jacques Létourneau (ex président de la CSN)
  • Louise Chabot (députée fédérale de Thérèse-de-Blainville)

Changements structurels dans le monde du travail

Du taylorisme au juste à temps, de la gestion analogique à la gestion numérique, le monde du travail subit des changements structurels en profondeur.

PRODUCTION

  • Production : Daniel Mercure (sociologue, Université Laval)
  • Financement : Fonds d’innovation pédagogique (Université Laval)
  • Réalisation : Pierre Fraser
  • Postproduction : Photo|Société

INTERVENANTS

  • Daniel Mercure (sociologue, Université Laval)
  • Jacques Létourneau (ex président de la CSN)
  • Louise Chabot (députée fédérale de Thérèse-de-Blainville)

Transformations de la main d’œuvre

Un monde du travail en mutation (bande annonce)

L’ampleur et la rapidité des changements dans le monde du travail ont totalement refaçonné la relation à l’emploi.

PRODUCTION

  • Production : Daniel Mercure (sociologue, Université Laval)
  • Financement : Fonds d’innovation pédagogique (Université Laval)
  • Réalisation : Pierre Fraser
  • Postproduction : Photo|Société

INTERVENANTS

  • Daniel Mercure (sociologue, Université Laval)