Sur un déambulateur

© Pierre Fraser, 2015

Mise en récit : ces deux photos doivent conduire à une mise en récit qui intègre les deux étapes précédentes, c’est-à-dire que ces deux photos, d’une part, ont délibérément été choisies pour raconter quelque chose de cohérent — cohérence qu’il s’agit de restituer —, et d’autre part, le contact avec l’image doit inciter à produire un récit à propos de tout ou partie des photos où la première photo révèle les vêtements élimés d’un homme qui fume en milieu urbain à l’intersection de deux rues achalandées, tandis que la seconde révèle des vêtements de bonne qualité d’un homme qui observe la nature dans un boisé urbain .

© Pierre Fraser, 2017

Possibilités d’interprétation : la mise en récit n’épuise pas pour autant toutes les possibilités, car elles désignent aussi un continuum narratif compris entre deux pôles. En d’autres termes, bien souvent, derrière un propos généralisant (constatif, esthétique, moral), se profile une expérience vécue pour celui qui regarde ces photos, une relation à un proche, sur un mode finalement inductif.

Sur un déambulateur

Citer cet article
Fraser, P. (2021). « L’entretien photographique ». Revue de Sociologie Visuelle : Territoires visuels, vol. 1, n°1 , p. 14-17. ISBN : 978-2-923690-6-2.

Ces deux photos doivent conduire à une production de sens, à une généralisation, à une mise en récit et à différentes possibilités d’interprétation.

Production de sens : ces deux photos présentent deux hommes assis sur un déambulateur dans deux contextes différents.

Généralisation : ces deux photo doivent susciter chez celui qui les regarde un jugement global sur la situation sociale des deux hommes assis sur leurs déambulateurs — celui de gauche est installé à l’intersection des rues Saint-Joseph et Du Pont dans le quartier Saint-Roch de Québec, un quartier en processus accéléré d’embourgeoisement où se vit la mixité sociale, et celui de droite se retrouve au Parc Chauveau, un parc urbain inscrit dans l’un des quartiers favorisés de la ville Québec.

Parce que la pauvreté existe…

Il existe deux univers en société, celui que tout le monde voit au quotidien et celui que personne ne veut voir…

Production : Photo|Société
Réalisation : Pierre Fraser

Intervenants

  • Pierre Gravel (dir. La Bouchée Généreuse)
  • Diane (collectif Rose du Nord)
  • Mélanie (collectif Rose du Nord)
  • Marielle (collectif Rose du Nord)


La faim justifie les moyens

La faim, dans une société prospère comme le Québec, existe et exige une logistique sophistiquée de cueillette alimentaire auprès des épiceries.

Production : Photo|Société
Réalisation : Pierre Fraser

Intervenante

  • Hélène Vézina (coordonnatrice à l’approvisionnement,. Moisson Québec)


Inégalités sociales [vidéos]

Exclusion et stigmatisation

J’ai faim…

Les banques alimentaires sont l’un des secteurs économiques les plus en croissance au Québec.

Production : Photo|Société
Réalisation : Pierre Fraser

Intervenants

  • Pierre Gravel (directeur La Bouchée Généreuse)
  • Pierre Fraser (sociologue, directeur scientifique de la revue Sociologie Visuelle)


Inégalités sociales [vidéos]

Exclusion et stigmatisation

La haine du pauvre

Stigmatiser les gens les plus défavorisés est aussi une façon de se situer soi-même sur l’échelle sociale

Production : Photo|Société
Réalisation : Pierre Fraser

Participants

  • Martin Paquet (Radio X, Québec)
  • Mélanie (collectif Rose du Nord)
  • Diane (collectif Rose du Nord)
  • Pierre Gravel (directeur de La Bouchée Généreuse)

Inégalités sociales [vidéos]

Exclusion et stigmatisation

Pénaliser l’entraide

L’État québécois pénalise l’entraide envers les gens bénéficiant de l’aide sociale : si on est pauvre il faut le rester.

Production : Photo|Société
Réalisation : Pierre Fraser

Intervenants

  • Marie-Hélène (travailleuse sociale, Collectif Rose du Nord)
  • Mélanie (intervenante sociale, Collectif Rose du Nord)
  • Marielle Bouchard (directrice du Collectif Rose du Nord)

Inégalités sociales [vidéos]

Exclusion et stigmatisation